"Des masques, des masques, des masques ! Ah ! Ils n'ont que ce mot à la bouche ! Des masques ! Toujours des masques !"

FFP1, FFP2, FFP3, pliable, à coque, à barrette nasale ajustable, ...
Depuis maintenant plus d'une semaine, sans le savoir, nous nous couchons chaque soir un peu plus experts en masquologie. Enfin une bonne nouvelle en ces temps si sombres ! Et, surprise ! Nous avons encore beaucoup à apprendre sur le sujet !

Il y a les masques inefficaces en tout temps (c'est à se demander quel était le projet de son inventeur), les masques à ne porter qu'avec parcimonie, les masques à jeter au bout de quelques heures ou encore les masques d'une vie, pour les plus passionnés.
Mais il existe aussi des masques filtrants l'air entrant ou encore ceux qui filtrent l'air sortant. D'autres vont plus loin et ont l'outrecuidance de filtrer l'air entrant ET sortant. On n'arrête pas le progrès.
L'humanité se surpassait tranquillement avec de telles inventions pendant que je regardais ailleurs durant toutes ces années.

Et ce n'est pas fini ! On trouve également des masques si inefficaces pour la population - le commun des mortels - qu'il serait vide de sens de lui en procurer.
Il y les masques partis faire un tour lors d'un transfert, une escale, en République Tchèque.
On trouve aussi des masques portés nonchalamment, à moitié sur l'oreille, le nez ou posés, là, tels de beaux écrins pour pommes d'adam proéminentes.
Mais ? D'où ils sortent ces masques ? On avait dit "pas pour l'ensemble de la population".
Pourtant, depuis ma fenêtre, il m'a semblé - de façon empirique - apercevoir une personne sur 3 en porter...

Bref, je m'égare, nous sommes ici pour parfaire notre culture du masque avant tout.

Donc, pour approfondir encore le sujet, nous pourrions évoquer, par exemple, les masques des réserves stratégiques. Mais alors, ceux-là, comme leur nom l'indique, ils sont STRA-TE-GI-QUES ! Quelques dizaines de millions, dit-on. On ne les sort qu'en dernier recours, lorsque l'on n'a plus aucun atout dans la manche.
Ça tombe sous le sens.

Bigre ! J'allais poursuivre en omettant les masques en tissus. Je ne vous cache pas que ce sont mes préférés.
Généralement faits à la main en catastrophe par des personnes exposées quotidiennement au risque de contamination, ils présentent l'avantage d'êtres souvent colorés. J'en ai même aperçu avec des élastiques de couleur.
Veinards !

Hauts les cœurs chers amis fashionistes ! La mode arrive à grands pas. LVMH a annoncé il y a quelques jours lancer sa propre production de masques.
Le luxe à portée de joues.

Je pourrais évoquer le masque de Chine, celui qui a justifié que l'on n'en produise plus sur le territoire. Sans doute un très efficace couvre-bec mais difficile d'en dire davantage pour le moment.
Un impondérable a retardé la production, parait-il.

Le tableau ne serait pas complet sans parler des masques que nos soignants, médecins, personnels hospitaliers, pompiers, salariés indispensables... n'ont pas.
Mais si ! Vous les connaissez. Ce sont des masques, qui, non portés, contaminent à coup sûr toute cette frange de la population que l'on a envoyé au front pendant que nous, nous naviguons entre le canapé et notre poste de (télé) travail.

D'aucuns murmurent même que certains de ces masques auraient été observés, vendus à des montants exorbitants au marché noir après avoir été extraits de véhicules de soignants fracturés pour l'occasion.

Alors que nous nous apprêtons à célébrer notre première semaine de confinement, les masques n'ont de cesse de me surprendre jour après jour.

L'illustration de cet article a été réalisée par mes soins. Vous me pardonnerez ce trait perfectible : c'est une première, le masque sur les yeux.